《Nouvelle chance dans la fantaisie.》Chapitre 10: Des amis, le corps et les bouchers.

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Tous les autres lutins dans la pièce avaient senti le poids de l'aura de leur maître. Même à cette distance, ils furent dérangés par cette dernière et s'inquiétèrent pour leur leader, qui s'en trouvait le plus proche à ce moment. Quand l'aura se fit plus oppressante, plusieurs d'entre eux tombèrent au sol, incapable de bouger.

Puis vint le cri d'Asterife, ensuite plus rien. Le poids dans l'air disparu et le silence revint dans la pièce. Les lutins qui étaient tombés se relevèrent, puis se regardèrent les uns, les autres. Ensemble, ils coururent pour voir ce qui était arrivé à leur leader. Ce qu'ils virent, c'est Asterife allongé sur le dos avec leur maître à son côté tentant de le réveiller, un regard désespéré sur son visage.

"Asterife! Réponds-moi Asterife! "

Maximilian avait retourné le corps d'Asterife, le mettant sur le dos. Voir le lutin couché immobile, face au sol, avait été comme un choc électrique. Maximilian s'était levé d'un bond et courut les quelques mètres qui les séparaient avant de tomber à genoux.

"Maître?"

Imupa et les autres lutins se tenaient autour de Maximilian et Asterife, ne sachant comment réagir.

"Umipa, Je crois que c'est ma faute, Il faut l'aider. Vite, donne-moi l'Havenbag, je dois lui donner une potion de soins."

"Cela ne fonctionnerait pas, MaÎtre."

Maximilian regarda Umipa qui avait un air désolé sur son visage.

"Quoi? Pourquoi? Umipa, explique-moi, s'il te plait."

"Nous sommes des invocations, Maître. Nous ne fonctionnons pas comme vous le faite. Nous vivons par et pour le mana, rien de plus. Et même sans cela, il n'est clairement pas en condition de boire quoi que ce soit."

Maximilian se leva et vint près d'Umipa. Posant une main sur son épaule, il mit un genou à terre pour se mettre à son niveau, plongeant son regard dans le sien.

"Il doit bien y avoir un moyen, dis-le-moi s'il te plaît."

La lutine était assez mal à l'aise, si près de son maître. Dansant un peu d'un pied à l'autre, elle lui dit.

"Je suppose qu'il existe un moyen. Vous pourriez transférer du mana en lui. Mais faites attention, ce n'est pas la même chose que de recharger n'importe quel artefact. Cela demande beaucoup d'énergie pour revitaliser une invocation, vous pourriez m..."

Il n'attendit même pas qu'elle ait fini. Il vint se replacer à côté d'Asterife. Plaçant ses mains sur la poitrine de lutin, il se concentra afin de lui donner du mana.

*Je vais y arriver. Si j'arrive à recharger un satané Cristal de vie, je peux bien le sauver.*

Mais cela ne fonctionnait pas. Maximilian laissa tout d'abord s'écouler son mana pour qu'il soit absorbé par le lutin, mais son mana se dissipait dans l'air.

*D'accord, le cristal aspirait mon énergie de lui-même mais il semble que cette fois je doive...*

Se concentrant, Maximilian accumula de plus en plus de mana entre ses mains, créant une sphère d'énergie tandis que les lutins autour de lui le regardaient sans dire un mot.

*Voilà, cela devrait suffire. La vérité, c'est que plus d'énergie d'un seul coup pourrait le détruire. Odds, accorde-moi la chance.*

Faisant une petite prière au Dieu de la bonne fortune, il posa ses mains sur la poitrine du lutin et poussa légèrement. La sphère de mana disparut à l'intérieur d'Asterife, faisant sursauter son corps comme s'il venait de recevoir une décharge de défibrillateur.

Ouvrant soudainement ses yeux, Asterife toussa violemment. Autour de lui et Maximilian, les autres lutins ne purent cacher leur joie. Le chef lutin s'assit, aidé par Maximilian. Regardant autour de lui, il semblait quelque peu perdu.

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"que...que m'est-il arrivé?"

"Tu reviens de très loin, l'ami."

Umipa vint s'agenouiller à côtés d'Asterife.

"Mon seigneur, le Maître vous a sauvé. Vous étiez presque parti. Nous...nous ne pouvions plus sentir votre présence."

Maximilian s'interrogea.

"Sentir sa présence?"

Ce fut Asterife qui lui répondit après avoir aimablement souri à Umipa.

"Oui Maître, sentir ma présence. Nous, Lutins, sommes très conscients les uns des autres, une faculté que nous avons développée afin de travailler plus efficacement. Lorsque l'un de nous, faisant partie du même groupe de travail, n'est plus ressenti, cela veut généralement dire..."

Asterife se leva avant de se mettre à genoux, le visage au sol, se prosternant littéralement devant Maximilian. Umipa et les autres lutins l'imitèrent.

"Merci Maître, je vous dois la vie."

L'attitude des lutins embarrassait Maximilian. Il se mit à genoux et les salua, les surprenant grandement.

"Maître? Que faites-vous?"

"Si votre honneur vous fait vous prosterner parce que je t'ai sauvé, le mien demande que je m'incline pour demander pardon. C'est ma faute si tu as failli mourir, tout ça parce que je ne pouvais pas contrôler correctement mes pouvoirs."

Les lutins se regardèrent les uns les autres, incrédules.

"Maître, vous ne devez pas vous incliner face à nous. Nous ne sommes rien de plus que des outils à votre service, des invocations pour lesquelles vous payez."

"Ce n'est pas ainsi que je vois les choses."

Asterife regarda Maximilian tandis que l'humain se relevait.

"Oui je vous ai invoqué. Oui j'ai payé pour votre travail, et alors? Le fait que je vous ai invoqué n'a été que l'évènement menant à notre rencontre, et vous payez n'est jamais qu'une façon de vous remercier pour votre aide. Tout cela ne change pas comment je vous vois. Quand je vous regarde, je ne vois pas de simples outils, je vois des alliés. Et lorsque je t'invoque, Asterife, je n'ordonne pas à un esclave d'apparaître..."

Maximilian tendit la main vers le chef lutin qui semblait ne pas en croire ses oreilles, un peu comme si tout cela était trop beau pour être vrai.

"...je demande de l'aide à un ami."

Asterife resta là une minute, en silence, regardant simplement la main tendue vers lui.

"Dans toute l'histoire de mon clan, jamais il n'a été fait mention d'un jour ou un invoqueur nous a traités comme des amis. Je...je ne sais pas ce que je suis censé faire..."

Maximilian sourit légèrement au lutin.

"Prends ma main, accepte-moi. Non comme un Maître, mais comme un ami."

"Vous nous demandez de ne plus vous appeler Maître?"

"Vous pouvez m'appeler comme bon vous semble...du moins tant que cela n'est pas insultant , si possible."

Umipa toussa dans son poing pour étouffer un rire à ces mots, mais baissa la tête lorsque Maximilian la regarda.

"Non, non, ne soit pas gênée."

Fatigué d'attendre, Maximilian aida Asterife à se relever puis dirigea son attention vers Umipa. Une fois encore, il tendit la main.

"N'ayez pas peur de moi. Parlez-moi, riez avec moi, moquez-vous un peu de moi quand ce que je fais est idiot. Voilà ce que j'attends de vous."

Umipa leva les yeux vers Maximilian, puis regarda Asterife qui ne savait toujours pas quoi faire. Elle regarda à nouveau dans les yeux de son Maître, d'un bleu si profond et parsemé de taches dorées.

Presque sans s'en rendre compte, la main de la lutine se tendit pour attraper celle de l'humain en face d'elle. Souriant à pleines dents, Maximilian s'adressa aux autres lutins dans la pièce.

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"Et cela vaut pour vous tous. Voici la place de ceux que j'appelle mes alliés. Pas à genoux devant moi, mais debout à mes côtés."

Ils se regardèrent les uns les autres puis, un par un, commencèrent à se lever. Quand tous furent debout, Maximilian regarda une fois encore Asterife, lui tendant une nouvelle fois la main.

"Alors? Penses-tu pouvoir me traiter comme un ami?"

Lentement, Asterifa leva la main pour serrer celle de Maximilian.

"Je peux au moins essayer...l'ami."

Et ainsi, la tension entre Maximilian et les lutins disparu presque entièrement. Bien sûr l'humain ne s'attendait pas à un changement total de leur comportement, mais au moins avait-il mis les choses aux clairs, ils étaient libres de venir lui parler si quoi que ce soit se produisait, ou simplement pour discuter.

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Après s'être assuré qu'Asterife allait bien en lui faisant boire un peu, non pas de l'eau venant de l'outre mais de l'eau magique qu'il fit apparaître comme il l'avait fait pour son bain plus tôt.

"Je me demande comment tu peux boire çà, pour moi c'est imbuvable..."

"Oh vous savez, cela a pour nous un goût assez semblable à ce que serrait du thé pour un humain, même s'il faut bien avouer que votre eau est particulièrement riche en mana."

"Et tu trouves ça bon?"

"Indubitablement."

"Très bien, dans ce cas je te laisse gérer les choses ici, j'ai quelques recherches à faire."

Retournant là où se trouvaient les restes de la bibliothèque et les parchemins magique, il en prit au hasard et commença à les lire silencieusement l'un après l'autre.

"Sort pour lancer des pointes de flammes, non. Lame de vent, je connais déjà. Putréfaction? Voilà bien quelque chose que je souhaite pas apr....."

Aptitude 'Magie de malédiction' acquise, sort de putréfaction acquis.

"....et merde."

N'étant pas très à l'aise avec l'idée de malédiction de manière générale, Maximilian n'accorda pas trop d'attention à ces nouvelles capacités.

"Bon, ensuite nous avons un autre sort de feu... Sort de glace... Tiens, sort électrique, cool."

Aptitude 'magie électrique' maximisée.

Et ainsi tous les parchemins qu'il trouvait furent lu. La quasi-totalité des parchemins contenait des sorts d'attaque, plus un ou deux parchemins de malédiction que Maximilian ne trouvait décidément pas à son goût.

"Qui voudrait putréfier quelqu'un ...faut être complètement taré."

Il y avait également quelque parchemin de sorts utilitaires tell que l'apparition d'un feu de camp ou encore un sort permettant de s'endormir.

"À quoi peut bien servir un sort pareil? Hmm, peut-être pour un mage insomniaque...bof, qu'est-ce que j'en ai à faire après tout..."

Mais il ne trouva pas de sort de téléportation. Maximilian frappa du pied les restes de la bibliothèque, maudissant sa malchance.

"Ma... Monsieur?"

Maximilian se tourna et vit Umipa qui se tenait là, apparemment hésitante sur la façon dont-elle devait s'adresser à lui pour ne pas paraître trop familière.

"Umipa, que puis-je pour toi?"

"Lord Asterife m'a envoyé vous dire que nous en avons presque terminé, ainsi que pour réunir les parchemins magiques pour les mettre dans l'Havenbag."

"Oh, très bien. Mais laisse-moi t'aider, cela sera plus rapide."

Ils commencèrent à ramasser les parchemins, Umipa usant de son entraînement pour s'assurer que nulle pièce n'était oubliée dans un coin.

Une fois que tous furent rassemblés, Maximilian se pencha pour ramasser la pile. Alors qu'il avait le corps plié en deux, il entendit un petit rire que l'on tentait vainement d'étouffer. Regardant Umipa, responsable pour ce petit bruit, il la vit le regardant avec une main devant la bouche.

"Pourrais-je savoir ce qu'il y a de si drôle?"

"Je suis consciente que vous désirez aider, mais ranger des parchemins dans votre capuche me semble un peu exagéré..."

"Dans ma...quoi?"

Tâtonnant derrière sa tête, à l'intérieur de la large capuche de son manteau, Maximilian sentit qu'un rouleau de parchemin s'y trouvait. Sans doute celui-ci avait-il été projeté à cause de la vague d'énergie qu'avait produit Maximilian peu de temps avant, rebondissant contre un mur et arrivant dans sa capuche sans qu'il ne s'en rende compte. Il le déroula et le lut, puis le relut à nouveau, n'en croyant pas ses yeux.

"C'est...c'est pas possible..."

"Monsieur?"

Un large sourire apparut sur le visage de l'homme alors qu'il découvrait une nouvelle aptitude, téléportation. Il sauta littéralement de joie tandis qu'Umipa le regardait, les yeux grands ouverts.

"Est-ce que tout va bien, Monsieur?"

Se rappelant qu'il n'était pas seul, Maximilian se calma, bien que le large sourire restât sur son visage tandis qu'il expliquait ce qui se passait à la lutine.

"Oh je vais très bien Umipa. Grâce à toi, j'ai maintenant un moyen de sortir d'ici. Le parchemin magique que tu m'as fait découvrir contient un sort de téléportation..."

Umipa resta silencieuse un moment avant de lui demander.

"Monsieur, je suis navré de demander ceci mais en quoi est-ce si merveilleux pour vous?"

"Et bien, c'est un sort que je ne connaissais pas."

"Vous ne connaissiez pas le sort de téléportation? Mais...vous êtes un mage...ce sort est l'un des premiers que l'on apprend si ma mémoire est bonne."

Se grattant la nuque, Maximilian rit légèrement, quelque peu gêné.

"Et bien, si tu veux tout savoir, je n'ai pas vraiment suivi une formation normale en matière de magie. J'ai une puissance qu'un archimage m'envierait, mais il est certains sorts basiques dont j'ignore jusqu'à l'existence alors qu'ils sont chose courante pour un simple disciple."

"Ho...je comprends mieux à présent, merci pour cette information, Monsieur. Y a-t-il autre chose que vous désirez emporter de cet endroit?"

Regardant une dernière fois la pièce autour de lui, Maximilian s'assura que tout avait été emporté, mis à part le mobilier bien sur.

"Ça ira, nous avons pris tout ce qui pouvait l'être. Retournons auprès des autres."

Alors qu'ils rejoignaient le reste des lutins, Maximilian prit le temps d'examiner son nouveau sort de téléportation.

Le principe était très simple, ce sort lui permettait de se téléporter, seul ou avec d'autres personnes. Plus il souhaitait transporter de monde, plus cela demandait de mana. Il pouvait ainsi se retrouver instantanément près d'un Cristal de voyage, tel celui qui se trouvait dans la salle du trône où il avait rencontré Dragnïr.

*Encore heureux que je l'aie touché ou bien j'aurais été dans une drôle de situation..."

Le sort fonctionnait très simplement. Tout d'abord, un mage pouvait seulement choisir comme lieu de téléportation un cristal de voyage qu'il avait auparavant touché, cela ne laissait à Maximilian qu'un seul choix.

Autre chose à savoir, un cristal de voyage pouvait être bloqué, mais uniquement par une puissante barrière magique requérant une grande puissance magique...ou tout du moins plusieurs mages.

*Cela fait sens, je suppose. Si l'un de ces cristaux se trouve à l'intérieur d'une cité, il est normal de vouloir contrôler quand est-ce qu'on peut y entrer ou non.*

Maximilian et Umipa retournèrent près des autres lutins et placèrent les parchemins dans l'Havenbag. S'étirant, Maximilian se trouva fort satisfait des résultats des dernières heures.

"Jusqu'à présent, ce fut un jour très productif. Et, grâce à vous tous, cela n'a pas pris longtemps. Je me demandais, j'ai rencontré les transporteurs, les anciens, y aurait-il un autre genre de lutins dans votre clan?"

"Oui Maximilian..."

Asterife avait commencé à l'appeler par son prénom. Bien sûr il était évident que cela était nouveau pour lui, mais ce n'était pas grave.

"...à vrai dire, une autre caste est souvent mise à contribution, les bouchers."

"Bouchers? Tu veux dire comme...?"

"Comme des bouchers, Maximilian. On les appelle quand il est nécessaire de couper, trancher, s'occuper des corps de monstres. Ils sont...comment dire...intéressants, mais je suis sure que vous les trouverez tout aussi utile que nous."

Maximilian réfléchit un moment, une idée dans sa tête.

"Y a-t-il une limite quant au volume qu'ils peuvent gérer?"

Asterife sembla prit quelque peu au dépourvu par la question.

"Pas que je sache, pourquoi?"

"Je pense avoir une tâche à leur confier. Laisse-moi vous payer pour le travail accomplit ici et je referrai appel à vous très bientôt..."

"Très bien, nous nous tenons prêts à répondre à votre appel, comme toujours."

Maximilian les paya, avec un bonus pour Asterife, bien qu'il dût presque le forcer à le prendre, pour le petit contretemps auquel il avait dû faire face.

Une fois que les lutins eurent disparu, Maximilian Réatacha l'Havenbag et l'outre à sa ceinture (l'Havenbag dans son dos, vers la gauche. L'outre sur son côté gauche.) et utilisa son nouveau sort de téléportation, se concentrant sur le cristal de voyage dans la salle du trône.

La sensation était intéressante, un peu comme si l'on tombait dans un trou mais sans ressentir les désagréments de la chute.

Lorsqu'il réapparut dans la salle, rien ne semblait avoir changé. Les ténèbres n'étaient toujours illuminées par rien d'autre que la faible lueur du cristal. Le corps de Dragnïr était toujours là, encore chaud lorsque Maximilian posa la main dessus.

*Je sais que cela ne fait pas longtemps mais...je pourrais jurer qu'il va se réveiller à tout moment...*

Maximilian fit apparaître de petites sphères de feu et les laissa flotter dans les airs, illuminant la salle telles des torches magiques.

Devant le corps du dragon, il prit un moment pour lui rendre hommage.

"Dragnïr, ces cadeaux que tu m'as faits, je t'en remercie. Grâce à toi, je me sens prêt à partir et explorer ce nouveau monde. Comme dernière marque de respect, je vais faire en sorte que ce qui reste de toi ne soit pas perdu. Adieu, et encore merci."

Une fois encore, Maximilian invoqua Asterife, le lutin apparu et s'inclina légèrement.

"Vous avez appelé, mon ami?"

"En effet. Donc, voici ce dont je souhaiterais que vous vous occupiez."

Maximilian pointa le corps du dragon se trouvant derrière Asterife du doigt. Ce dernier se retourna pour voir de quoi il pouvait bien sagir.

"Alors de quoi est-il ques....BORDEL DE MERDE UN DRAGON!!!"

Asterife fit un bond qui le propulsa un bon mètre en arrière. Maximilian ne put s'empêcher de rire à la réaction du lutin.

"Ne vous moquez pas, je vous en prie. Je viens de perdre plusieurs années d'un seul coup."

"Désolé, désolé, cela me semblait tellement bizarre de t'entendre jurer comme ça...bon, tu penses que cela ira? Vous allez pouvoir m'aider?"

"Je ne pense pas que cela posera problème."

Asterife invoqua deux dizaines de transporteurs, Umipa parmi eux, et deux dizaines de lutins d'un autre genre. Ceux-là étaient plus larges, un air plus patibulaire et sans pitié clairement affiché, ainsi que de nombreux instruments allant du couteau au marteau en passant par bien d'autres outils à leur ceinture. L'un d'entre eux, semblant parler pour le groupe, fit un pat en avant et frappa sa poitrine du poing.

"Salut patron, moi et mes guars, one est les bouchers. On s'occupera des corps de monstres pour vous, pour pas que vous risquiez de vous casser un ongle."

Un ou deux individus du nouveau groupe ricanèrent. Maximilian jeta un coup d'oeil à Asterife qui soupirait.

"Je vous l'avais bien dit, Ils sont quelque peu spéciaux." "Aucun problème, je les aime bien."

Se frottant le menton, le chef boucher semblait impatient.

"Bon alors? Vous nous avez invoqués pour quoi?"

Sans un mot, Asterife et Maximilian pointèrent le corps du dragon. Tous les lutins se retournèrent et firent quelques pats en arrière, certains plus que d'autres.

Se penchant à hauteur de l'oreille du boucher, Maximilian dit.

"Veillez à ne pas vous casser un ongle lorsque vous vous occuperez du dragon..."

Les bouchers et autres lutins se retournèrent vers lui. Le chef boucher pointa le corps de dragon, puis Maximilian, bouche grande ouverte.

"C'est vous qui...?"

Maximilian Acquiessa simplement, un petit sourire sur son visage. Les bouchers se mirent au garde-à-vous et commencèrent à travailler.

Tandis que les lutins travaillaient activement sur le démembrement du dragon, Asterife parla un peu avec Maximilian.

"Entre nous, c'est vraiment vous qui...êtes responsable de ceci?"

"La mort du dragon, oui. Mais pas par choix pour être honnête."

"Je ne comprends pas."

"Disons que tout cela est arrivé parce qu'un Dieu m'a téléporté. Je suis apparu...dans la poitrine de Dragon."

"Aïe...je suppose qu'il n'a guère survécu longtemps après cela."

"Pas vraiment, non."

"Très bien, merci pour l'explication."

"C'est toujours un plaisir, l'ami."

Même si leurs manières laissaient à désirer, le moins que l'on pouvait dire à propos des bouchers était qu'ils étaient très efficaces. La forme massive du corps draconique était traitée à une vitesse incroyable. D'abord ce fut les écailles, retirées une par une du corps, de la tête à la queue. Puis vinrent les piques et les cornes, ensuite ce fut le tour de la chair en elle-même. N'ayant rien de particulier à faire, Maximilian produisit de nouvelles pièces de mana tout en scannant les différentes parties de corps allant dans l'Havenbag. Il fut surpris de découvrir que la chair était notifiée comme étant comestible.

*Bon Dieu, je pourrais manger la chair de Dragnïr...je jure que cela ne se fera que lors d'occasions spéciales. Il s'agit de chair de dragon pour l'amour du ciel! Je ne peux pas en vendre, c'est certain, cela serait irrespectueux.*

Les écailles et cornes étaient de très rare élément servant dans une forge, même si Maximilian ignorait à ce moment ce qu'il allait en faire.

Les organes de Dragnïr étaient tous de rares ingrédients alchimiques, et leurs taille importante indiquait le grand nombre de préparations qui pouvait en être tirées.

*Qui sait combien d'aventuriers ont passé leurs vies à chercher ce genre d'ingrédient...Il me faut lire le grimoire d'alchimie que j'ai trouvé, je ne peux ni ne veux gâcher la moindre de ses choses.*

Une bonne heure plus tard, les bouchers avaient finalement terminé de nettoyer le squelette de toute chair et asseyaient à présent de briser les os.

S'ils avaient pu auparavant se disperser pour rapidement avancer dans leur tâche, ils devaient à présent former des groupes de cinq pour tenter de détacher les os.

Voyant les os sans aucune viande ni fluide, Maximilian décida de les aider.

"Qu'est-ce que vous faites patron? Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez faire, laissez-nous nous occuper du travail difficile."

Lui signalant d'attendre un moment, Maximilian attrapa l'une des côtes du dragon et réussit facilement à l'arracher du corps sous les yeux ébahis des bouchers.

"Je l'ai tué, vous vous souvenez?"

"Dé...désolé pour le manque de respect patron."

Voyant les bouchers devenir humbles, Maximilian leur confia la côte.

"Il y a encore du boulot les guars, ne commencez pas à me le jouer timide..."

"Vous pouvez compter sur nous Patron."

La conversation terminée, le travail reprit de plus belle. Maximilian s'occupa de désassembler le squelettes tandis que les bouchers brisaient les os en plusieurs petits morceaux, voir en poudre dans certains cas, avant de tout ranger dans différentes jares qui furent ensuite placées dans l'Havenbag.

Avec l'aide de Maximilian, le squelette fut rapidement traité et bientôt, il ne resta plus aucune trace du corps de Dragnïr, si ce n'étaient les traces de sang au sol que les bouchers ne pouvaient récupérer.

"Voilà qui est fait. Je veux tous vous remercier pour votre aide. Les salles aux trésors et le corps du dragon m'auraient demandé un temps fou si j'avais dû men charger seul. Je vais à présent poursuivre mon voyage, mais soyez sûre que je ferais encore appel à vos services dès que le besoin se fera sentir."

Les lutins le saluèrent, les transporteurs s'inclinant tandis que les bouchers frappaient leur poitrine du poing.

Tous à part Asterife disparurent après avoir été payé. Marchant lentement vers la seule porte de la salle du trône, Maximilian prit un moment pour parler avec lui.

"Alors, où allez-vous ensuite, Maximilian?"

"Je ne sais pas vraiment, Asterife, ce monde est nouveau pour moi. Mais avant de voyager, il va me falloir sortir d'ici et, sans savoir pourquoi, j'ai la vague impression que cela ne sera pas chose aisée."

"Cela pourrait être vrai, mon ami. Si ce que j'ai appris à propos des dragons est vrai, il est une chose qu'il ont tous en commun."

"Quoi donc?"

"Ils aiment faire leur repère dans les lieux les plus Inaccessibles, que ce soit le sommet d'une montagne ou les tréfonds d'un donjon. Et si je regarde par ces fenêtres, je pense pouvoir affirmer que nous ne sommes pas sur une montagne, tout du moins pas à son sommet."

"Doooonc...donjon?"

"Probablement, oui."

"Avec des pièges?"

"Je suppose."

"Et des monstres dont le seul objectif dans la vie est de dévorer des aventuriers dans mon genre, même si je suis encore en vie?"

"Très certainement."

"Bon Dieu ça va être marrant."

Tout d'abord Asterife pensa que l'humain était sarcastique. Puis il vit son large sourire et il soupira en riant quelque peu.

"Vous êtes vraiment un cas à part."

"À plus tard Asterife."

"Prenez soin de vous, Maximilian."

Et le lutin disparu. Maximilian ouvrit la lourde porte de bois qui révéla des escaliers montant vers les ténèbres, escaliers situés au-dessus d'un vide sans fond qui, si l'on y tombait, promettait que l'on ne reviendrait pas.

"À moi l'aventure."

Avec ces mots, Maximilian grimpa les marches, la salle du trône et les salles aux trésors derrière lui.

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