《Changement : Version Face [French]》Prologue : Face

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C'est étrange. Je ne pensais pas que ces souvenirs reviendraient à un moment pareil. C'est peut-être ce qu'on appelle voir sa vie défiler devant ses yeux. Je me suis toujours demandé si j’avais fait le bon choix. À ce moment où ma vie a basculé.

Le jour où tout a commencé. Je m'en souviens parfaitement. C'était le 20 avril 2041.

Je m'appelle Nils Nocquat. Un prénom un peu particulier mais mes parents aimaient bien. Je suis en terminale au lycée Tolkien, près de Paris. Enfin, j'étais, aujourd'hui beaucoup de choses ont changées. Bon ce n'est pas important pour l'instant, revenons au début de cette histoire. J'étais en sortie canoë au lac artificiel Martin Heuyters, dans la banlieue parisienne, avec ma classe. Une sortie qui s’annonçait plutôt sympa. Pas super intéressant, et surtout rien à voir avec mes cours, mais je n'allais certainement pas me plaindre. Mes profs l’avaient annoncé comme une sortie sportive, mais l’ambiance détendue indiquait clairement une sortie juste relaxante avant la fin d’année et le stress des derniers mois, des admissions et des examens.

On était donc tous là, 28 élèves surexcités dans un tout petit bus, et même assez ancien, car je me souviens qu'il n'avait pas de pilotage automatique. J'étais assis à côté de Stefan, un de mes plus ancien amis. En fait on était potes depuis la maternelle donc on se connaissait plutôt bien. Casque sur les oreilles, j'écoutais en boucle une chanson dont je ne me rappelais plus le nom et je fredonnais les paroles sur le bout de mes lèvres.

-T'écoute quoi ?

Stefan me demanda d’un air vaguement intéressé, cherchant simplement un peu de conversation.

-De la musique.

Je lui répondis, un sourire au lèvres. J’étais un peu fatigué, préférant passer le trajet dans le calme. On était sorti en ville assez tard hier soir, en sachant qu'on pourrait justement dormir dans le bus.

-Sans déc ??

Il soupira et sembla se désintéresser de moi, me laissant à ma tranquillité. Le fait qu’il soit si peu invasif était probablement une des raisons de notre si longue amitié. Il entama la conversation avec Ed et Louis, deux potes qui étaient assis devant nous, qui étaient d'ailleurs sortis avec nous le jour précédent.

-Et tu savais que monsieur Arlais était absent demain ?

-Sérieux !! Cool je déteste ce prof et ses interros à tout les cours. En plus, la dernière fois…

Après plusieurs minutes à écouter d'une oreille distraite leur discussion sur le comportement de mon prof de maths, et la difficulté de ses interros surprise, je sentis mes paupières s'alourdir et le sommeil me gagner… Je lutte difficilement, laissant mon attention se disperser.

Que se serait-il passé si j’étais resté concentré ? Est-ce que j’aurais pu changer quelque chose ? C’est peu probable, mais l’idée m’a toujours un peu taraudé.

Encore une question qui restera toujours sans réponse.

Je fut réveillé par un bruit que je n’arrivait pas à identifier. C'était un bruit répétitif. Un Biiiip-Biiiip-Biiiip qui accéléra alors que je reprenais peu à peu mes esprits, comme un réveil strident. J'entendis alors une voie de femme inconnue résonner assez fortement dans mes oreilles, provoquant une douleur lancinante à travers tout mon corps :

-Docteur, il se réveille, on dirait qu'il va reprendre connaissance !

Je mis un certain temps à comprendre ce que cette voix disait. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, mes paupières semblaient trop lourde. La douleur ne cessa de grandir, je sentais tout mon corps brûler.

-Je… Où…

Trop de questions se bousculaient dans mon esprit, je ne savais pas par quoi commencer.

-Docteur, il essaye de parler !

-Ses signes vitaux se stabilisent !

-Il va vivre docteur, vous l'avez sauvé !

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-Il n'est pas encore hors de danger! Il faut…

Submergé par toutes ces paroles, tout ces sons qui me torturaient en ravivant une douleur insoutenable, je m’évanouis sans avoir réussit à comprendre quoi que ce soit.

On y arrive. Au moment où ma vie a basculé. Peut-être aurais-je dû mourir, ce jour-là. Comme tous les autres.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais plongé dans l'obscurité. La douleur, le bruit, tout avait disparu. J'étais seul face au monde, face à cette obscurité infinie, au moins en apparence. Je suis resté assis, attendant... quelque chose. Un signe. Un message. N'importe quoi. Et la lumière fut. Une lueur, lointaine, ténue au début, qui ne faisait que grandir, dissipant les ténèbres.

Je me dirigea lentement vers cette lueur. Si je dis diriger et pas marcher, c'est parce que je ne bougeais pas, je flottais. Bizarrement cela ne me surprit même pas. Aujourd'hui, c’est un des détails qui me confirme clairement qu’il s’agissait bien d’un rêve.

D'ailleurs est-ce-que tout ceci n'est pas un rêve ? Et si j'étais dans le coma depuis cet instant et que j'attendais toujours de me réveiller ? Ou alors… Peut-être suis-je déjà mort.

Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé avant que j'atteigne cette lumière. Peut-être à peine quelques instant, peut-être des jours, voir des années, tout était si confus, si froid, si obscur. Et mon esprit semblait s’étirer à l’infini, comme pour me pousser à rebrousser chemin. Mais je ne fis pas demi-tour.

Lorsque je finis par arriver, je fus immédiatement surpris par le décalage entre l’endroit que je contemplait et le reste du monde qui m'entourait. Derrière moi, tout était froid, sombre et semblait mort, alors que devant moi la chaleur de quelques lampes et bougie m’accueillait dans une étreinte douce et protectrice.

Ils étaient tous là.

Devant moi se tenait six personnes, quatre hommes et deux femmes. Ils étaient attablés à une grande table, trois d'un côté, trois de l'autre. À ma gauche se tenait une jeune femme, qui avait l'air d'avoir dix-huit ou dix-neuf ans. Elle portait des habits assez ordinaire mais elle donnait une impression de majesté et d'autorité. À sa gauche se tenait un homme pâle et assez frêle bien qu'il fût assez grand ( presque deux mètres). Cet homme était très distingué, il portait un costard et une cravate et il semblait avoir une trentaine d'année. Même s'il semblait parfaitement calme et avait un visage serein, on pouvait discerner dans son regard une rage intense, qu'il semblait s'efforçer de maîtriser. L'homme à sa gauche semblait être son opposé. Il portait un jean et un sweat déchire, était plutôt baraqué, malgré sa petite taille. Tout en lui respirait la férocité, et il ne tentait pas de la cacher, contrairement à son voisin. On aurait dit un chasseur s’apprêtant à attaquer ses victimes. Et si il était un chasseur, ses proies étaient les trois personnes situés de l'autre côté de la table.

À ma droite, face à la « princesse » se tenait un homme d'une soixantaine d'année. Il avait des cheveux long et une toute aussi longue barbe grise. Il avait tout du vieux sage qu'on voit dans les films. Il semblait empreint d'une certaine sérénité. À sa droite se tenait le plus grand et le plus massif des hommes que j'avais jamais vu. Il mesurait au moins deux mètre trente et devait peser dans les 300 kilos. Un vrai géant qui dominait toute l'assemblé avec sa masse considérable. Il portait un anneau brillant sur son majeur droit, d’une taille ridiculement imposante. Son anneau pouvait sans doute me servir de bracelet sans aucun problème. Il semblait à l'opposé de celui à qui il faisait face, « l'homme distingué ». Il était lui aussi calme et il arborait un regard tout aussi agressif, même si je doutais que l’homme en face ne puisse faire quoi que ce soit à un homme qui avait l'air aussi puissant. La dernière personne de la table était une vieille femme, qui devait avoir au moins une soixantaine d'année. Malgré son âge, une force brute et une certaine sauvagerie semblait se dégager de son corps, et elle affichait un sourire provocateur au « chasseur » qui lui faisait face.

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Une « princesse », un « vieux sage », un « homme distingué », un « géant », un « chasseur » et une « vieille femme »… Je ne comprenais strictement rien à ce qu'il se passait, à part que mes surnoms étaient un peu nuls.

Lorsque je finis par m’arrêter à quelques mètre d'eux, ils se retournèrent vers moi. Une voix claire, douce et chaleureuse résonna autour de moi.

-Pourquoi tu t’arrêtes ?? Tu devrais nous rejoindre, Nils.

Le « vieux sage » rebondit rapidement sur la phrase de la « princesse ».

-Elle a raison, rejoins-nous et prends une chaise, jeune homme.

Je les ai regardé pendant quelques instants avec un air éberlué et je finis par les rejoindre. Pendant que j'avançais, une septième chaise apparut au bout de la table et je m'y assis, dans un silence bien trop inquiétant. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que je n’avais jamais prononcé mon prénom. Alors comment la jeune femme le connaissait-elle ? Le vieil homme reprit rapidement.

-Nous sommes, je crois, tous ravis de vous rencontrer aujourd'hui, jeune homme.

-Euh… Je…

Je ne savais pas quoi répondre, toujours aussi perturbé de cette rencontre. Heureusement, la « princesse » me sauva en reprenant la parole.

-Je pense qu'il vaudrait mieux commencer par nous présenter et par lui expliquer.

Sans laisser le temps aux autres de parler, le « chasseur » s'empressa de s'exprimer.

-Très bien, alors je vais me présenter en premier, on me nomme Raowk, et je suis ce que les humains appellent un loup-garou, bien que je préfère l'appellation « Luga ».

Stupéfait, je mis un certain temps à comprendre ce qu'il disait. J'ouvris alors la bouche pour parler mais je fut interrompu par la « vieille femme » qui m’arrêta d'un geste de la main :

-D'abord les présentations, puis les explications ! Je fais pour ma part partie d'un espèce nommé « Chiga », ce que vous les humains appelleraient, si ils avaient connaissance de l'existence de mon espèce, chien-garou. On m'appelle Kargana.

Immédiatement, le « géant » et « l’homme distingué » enchaînèrent l’un après l’autre.

-Quand à moi, je suis un Immortel, je fait aussi parti d'un peuple que les humains ne connaissent que peu. Pour faire simple, je suis très résistant et je récupère très vite. Je m'appelle Faër'Tas.

-Mon nom est Racaul, et je suis un Vampire.

Mon regard s’écarquilla alors qu’un sourire pale et menaçant dévoilait deux canines pointues, marque, s’il en est, de l’espèce à laquelle il appartient.

-Un vampire !?

-Ne t'inquiète pas, je ne boirais pas ton sang, enfin pas tout de suite.

Il avait l’air assez amusé.

La « princesse » fût la suivante à prendre la parole, vite suivie par le vieil homme :

-Je m'appelle Aylin et je suis une Démone.

-Très bien je vais donc finir les présentation je me nomme Karel et je suis un Ange.

-Que… Quoi ? Je… Je ne comprends pas… C'est un rêve c'est ça ? Ceci… n'est pas réel ?

Je répondis, surpris par leurs paroles, et me pinçant le bras espérant sortir de mon rêve, même si le simple fait d’y penser me convainquait déjà de la véracité de l’instant. Karel ne se priva pas de me répondre, un sourire aux lèvres.

-Bien sûr que c'est un rêve, mais pourquoi faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ?

-Il faudrait tout lui expliquer, ce sera plus clair pour lui.

Racaul vint à ma rescousse, et Kargana reprit la parole

-Oui… Qui veut le faire ?

-Je vais m'en charger !

Karel répondit rapidement, clairement bien trop heureux de s’en occuper.

Il se retourna alors vers moi et commença à parler :

-En fait, jeune homme, les humains ne sont pas les seuls habitants de cette planète. En effet, il existe six autres races que l'on nomme les Sonen, plus quelques autres, mais ce n'est pas très important. Ces six races, les Sonen sont séparés en deux groupes, d'un côté la « Lumière », si on peut appeler ça comme ça, et de l'autre les « Ténèbres ». Comme tu l'as sans doute deviné, les Anges, les Chigas et les Immortels sont la « Lumière », tandis que les Démons, les Lugas et les Vampires sont les « Ténèbres ».

-Mais et moi alors ? Je suis un humain, non ?

Aylin reprit, d’une voix calme et assuré.

-Toi, Nils, t'es un Changeur, un humain possédant la capacité de devenir membre d'une autre race.

-Un Changeur ? Mais pourquoi…

Karel s’empressa de me répondre.

-Pourquoi ton pouvoir s'active maintenant ? Et bien, vois-tu, le pouvoir d'un Changeur s'active lorsqu'il subit un choc, physique ou émotionnel, voire les deux…

-Un choc ? Je n'ai pas subis de chocs ?

-Où est-tu, à ton avis ?

Raowk me demanda, ayant l’air un peu triste.

-Euh… avec vous…

-Il veut dire dans la vraie vie.

Kargana clarifia rapidement.

-Euh… j'étais… dans le bus, non ?

Bizarrement, je n'étais pas du tout sûr de ce que je disais. Quelque chose de vague me revenait à l'esprit. Je vis alors Aylin me regarder avec un air triste, encore plus que celui de Raowk.

-En fait, tu es à l’hôpital…

-À l'hôpital ? Mais qu'est-ce que je fais à l'hôpital ?

Le vieil Ange (?) me répondit lentement, comme s’adressant à un enfant.

-Tu ne te souviens vraiment pas ? .

-Non, je…

C'est à ce moment là que quelque chose revint. Une ombre, du sang, des cris, et puis une intense douleur. Je sentis une larme couler sur ma joue.

-Je… J'étais avec ma classe… dans le bus… Je me souviens… Il y a eu une ombre… Elle avait une arme et elle a… elle a…et les autres, le reste de ma classe, où sont-ils ?

Korgana brisa tout mes espoirs.

-Tu es le seul survivant.

D'un coup, je fut submergé par une immense tristesse. Alors ce que je pensais était vrai… Ils étaient tous morts, tous mes amis, toute ma classe. Stefan, Ed, Louis et tous les autres… Je ne les reverrais plus jamais.

-Mais comment… Qui…

-Qui, bonne question, en fait il s'agit sans doute de l'un de ces émissaires des ténèbres.

Karel avait un air agressif dans ses yeux, avec même une certaine dose de haine, tournée dans la direction d’Aylin. Cette dernière, de glace, lui répondit rapidement.

-Ne l'écoute pas, il y a bien plus de chance que ce soit un de ces enfoirés de la lumière qui ait fait le coup.

-Restez polie, Aylin, mais il faut que tu saches, jeune homme que c'est sans aucun doute un Sonen qui a fait le coup, pour te pousser à « changer ».

J'ai alors essuyé mes larmes avant de me retourner vers eux :

-C'est… un d'entre vous… qui a tué mes amis ?

Raowk s’empressa de se dédouaner, suivit par Kargana, puis par Faër-Tas et Racaul.

-C'est très probable, mais moi et mon peuple ne se seraient jamais abaissés à cela et nous ne somme de toute manière pas suffisamment en manque d'hommes pour tuer une trentaine de personnes juste pour un Changeur.

-C'est le cas pour moi aussi, les Chigas sont les Sônen les plus nombreux.

-Je pense que tu l'aurais remarqué, si c'était un Immortel qui avait fait ça… Nous ne sommes pas particulièrement discret.

-Les vampires n'apprécient pas énormément la lumière du soleil, c'est d'ailleurs presque la seule chose vrai dans ce qu'on raconte sur eux. L’un des notre n’aurait pas fait ça en plein jour.

Aylin et Karel hésitèrent tout les deux, avant de me répondre aussi.

-Je n'ai malheureusement pas d'alibi à te fournir, si ce n'est que nous, les Démons, ne faisons pas cela.

-Les Anges non plus.

-Je vois… Alors le coupable refuse d'admettre son crime… Et je dois choisir entre les six peuples en sachant que l'un d'entre vous a tué mes amis… Mais au fait j'y pense, pourquoi êtes vous en conflit ?

Aylin reprit son explication, dans une ambiance bien moins détendue que juste avant.

-En fait, notre dispute concerne les humains, les Ténèbres veulent laisser les humains libre de vivre leur vie sans être confrontée aux dangers du surnaturels, alors que la Lumière veut transformer tout les humains en esclaves à leur service.

Karel ne put se retenir et l’interrompit.

-Cette démone te ment, Nils, tout ce que nous voulons, c'est offir aux humains une opportunité de bâtir un monde meilleur, sans guerres, sans maladies, sans problème climatique… Alors que eux profitent de la faiblesse et de l'ignorance des humains pour les exploiter et les contrôler.

Alors que Aylin et Raowk s’apprêtaient à réagir violemment à ces paroles et que Kargana et Faër'Tas hochaient la tête pour manifester leur soutien à Karel, Racaul prit la parole :

-Nous ne sommes pas ici pour débattre de nos idées, mais pour que ce garçon rejoignent un de nos peuples. Il va être temps de choisir, jeune homme, que veux-tu être ?

-Mais… je… je suis obligé de… choisir l’un d’entre vous ? Je ne peux pas continuer ma vie comme avant ? Redevenir humain ?

-Il est trop tard pour ça, jeune homme. Au moment où tu es apparu ici, ton destin était tracé. Ni toi, ni aucun d’entre nous ne pourrons sortir d’ici avant que tu ais choisi un de nous six. Le temps s’écoule différemment dans cet endroit.

-Mais pourquoi ? Comment ? Qui a décidé ça ?

-C’est juste comme ça que sont les choses, gamin. Tu dois les accepter ainsi.

J’étais complètement terrifié par leur demande . Je n'avais aucune idée de quel peuple choisir. Et si je faisais le mauvais choix ? Et si je choisissais ceux qui avait tués mes amis ? J'essayais de me concentrer. Je ne voulais pas être un Chigas ou un Lugas. L'idée de me transformer en chien, où même en loup, ne m’intéressais pas vraiment. Un Vampire peut-être… Non, je voulais pouvoir continuer de me balader au soleil sans cramer. En tout cas, pas question d'être un Immortel, je n'avait pas vraiment le gabarit.

Ce qui ne laissait plus que les Anges et les Démons. Mais ils étaient ceux ayant le plus de chances d'avoir tuer mes amis. Je n'avais pas vraiment de manière pour les départage. Les argument pour ou contre leurs factions respectives ne m'atteignait pas vraiment. Je n'est jamais été particulièrement intéressé en politique et j'étais complétement incapable de déméler le vrai du faux dans leurs affiramations. Je ne pouvais pas dire qui avait raison et qui avait tort. En plus de tout ça, je ne pouvais pas me concentrer, avec les images du sort de mes amis repassant en boucle dans ma tête, apportant chacune une bouffée de tristesse et de colère.

Alors que j'hésitais, je sentis un objet au fond de ma poche. Une poche. Quelle poche ? Je n'avais même pas réalisé que j'avais des habits, ce qui ne m'empéchait pas d'être reconnaissant pour ça. Sans plus y penser, je saisis cet objet qui se révéla être une pièce de monnaie. De dix centimes, pour être précis. Je souris alors qu'une idée me vînt à l'esprit. Et si je décidais ça à Pile ou Face. Je faillis éclater de rire en voyant ma propre insouciance. Jouer le choix le plus important de ma vie à Pile ou Face… Très bien, je vais le faire. Si c'est face, je serais un Ange et si c'est pile, je serais un Démon.

Et si jamais j’apprenais que celui que j’avais choisi était celui qui avait tué mes amis, et bien, je les vengerais. Du mieux que je le pourrais, au moins.

Sous les yeux ébahis des Sonens me regardant, je lança ma pièce en l'air.

Je la rattrapa et la retourna.

Face

C'est décidé, je serais un Ange.

...

...

Et si elle était tombé sur pile, que se serait-t-il passé ?

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