《L'Empire de Cendres》CHAPITRE 19 : EROL

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Suzanne et Byte étaient maintenant en plongée depuis près de deux heures et Erol désespérait de revoir la lumière du jour.

Il faisait si chaud dans la pièce. Il comprenait désormais pourquoi Byte ne portait jamais de vêtements. Avachi sur le fauteuil de bureau, il pianotait maladroitement sur l’écran. Les interfaces tactiles n’étaient pas son fort. Aujourd’hui, même Marian était revenu aux systèmes mécaniques. Ces derniers étaient plus solides et d’autant plus fiables.

Une alerte lumineuse retint subitement son attention sur la carte en relief des Hautes-Terres qui occupait l’un des plus grands moniteurs situés au-dessus de lui.

« Jinko ? Jinko, tu sais ce que cela signifie ? » demanda-t-il sans obtenir de réponse de la part de l’IA.

Le point rouge venait de quitter Renaissance et se mouvait lentement vers l’est. S’il représentait un être humain, cela devait être un cavalier étant donné sa vitesse de déplacement.

Erol tapota à plusieurs reprises la marque rouge, mais ne parvint qu’à zoomer sur la carte, dévoilant une vision satellite très floue des encablures de Trisstiss. Il n’avait aucune idée si ce qui apparaissait devant lui était une image préenregistrée ou bien en temps réel.

« Jinko ! » hurla-t-il de nouveau.

La vue satellite se stabilisa enfin et une petite fenêtre s’ouvrit à côté du point pourpre. Elle se déplaçait désormais avec lui sur la route qui menait au sud. Parmi les informations codées ressortait le nom d’Elias Meredith.

« Qui est donc cet oiseau ?

— Le Juge-Exécuteur, répondit Jinko qui se matérialisa en miniature sur le bureau.

— Te voilà enfin ! s’emporta Erol qui pivotait sur la chaise, cherchant un visage à qui parler. Attends que viens-tu de dire ? »

L’archéologue s’immobilisa. Ses yeux suivirent le petit point rouge sur la route qui menait aux tertres.

« L’Inquisition est en route. »

Erol sauta en l’air et fondit vers le bassin avant qu’une main métallique ne le stoppe dans son élan.

« Que fais-tu, stupide IA ?

— Vous, que faites-vous ? On ne peut pas les réveiller comme ça. Je dois d’abord entamer le protocole.

— Dépêche-toi donc ! » s’emporta l’archéologue en brisant de sa poigne l’étreinte de son hôte.

Une grande inspiration provenant du baquet trahit l’éveil brutal de la technomancienne qui se perdit dans une salve de toux. Dans le tumulte de la phase de retour à la réalité, elle avait malencontreusement bu la tasse. Suzanne émergea ensuite.

« Suzanne ? Comment vous sentez vous ? » demanda Jinko en aidant la jeune femme à s’extirper du liquide poisseux.

L’archéologue s’était empressé d’attraper les premières serviettes à portée. Désormais aux abords du bassin, il était des plus inquiet.

Le casque de cyber-réalité toujours vissé sur la tête, Suzanne tremblait de tous ses membres. L’expérience semblait avoir été dramatique pour elle et Erol le fit remarquer à leur hôte.

« Calmez-vous, Feuerhammer. Elle s’en remettra rapidement, lui répondit tranquillement cette dernière.

— Vous avez eu ce que vous vouliez, au moins ? »

Byte acquiesça.

« Et bien plus encore. Aidez-moi à la mettre au sec. Nous devons l’allonger ! Appliquez ces serviettes sur le sol. »

Erol s’exécuta sans perdre de temps, les yeux rivés sur la carte et l’avancée du Juge.

« Byte. Il y a comme une urgence », commença Erol.

Le cyborg déposa le corps de Suzanne sur le sol et attrapa une couverture sur l’une des consoles. Après en avoir enveloppé les hanches de la jeune femme qui tremblait toujours, elle s’empressa de lui ôter le casque. S’essuyant ensuite le front, elle se tourna enfin vers Erol. Elle semblait elle aussi épuisée et articula difficilement :

« Savez-vous qui est cette personne ?

— Que voulez-vous dire ? lui répondit son interlocuteur en séchant du mieux qu’il pouvait le reste du corps de sa comparse.

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— Suzanne a été témoin des derniers instants de l’humanité. Elle était aux côtés de Thomas Lionheardt quand cela s’est produit.

— Tom ! hurla soudainement la jeune femme qui lui sauta au cou. C’est Tom !

— Hey ! glapit Erol en essayant de se dégager de l’emprise de Suzanne. Ça en tout cas, ce n’est que votre humble archéologue !

— C’est Tom, Erol. Tom est responsable de tout ça. Il… »

Puis elle porta les mains à son ventre. Erol l’agrippa par les épaules. Elle était gelée.

Jinko avait ramené auprès du groupe un jeu de ventilateurs qui les inonda d’air chaud.

« Je ne comprends pas ! Il a activé le programme. Il a réveillé la Nouvelle Aube », poursuivit Suzanne.

Byte restait silencieuse. Erol haussa des sourcils.

« Nouvelle Aube ?

— Il a déclenché la mise à zéro de l’humanité. La Nouvelle Aube n’était pas un projet destiné à lutter contre le réchauffement climatique. Tout cela était un mensonge. Tom et Jéricho ont bâti un programme d’éradication à l’échelle mondiale.

— Qui est ce Jéricho déjà ? demanda Erol qui essayait de se remémorer les détails de leur conversation dans le désert noir.

— Une IA. Elle servait ce fameux Tom, compléta Byte pendant que Suzanne reprenait son souffle.

— Mais ce n’est pas le pire », poursuivit Suzanne.

Elle s’était relevée. Ôtant sa couverture, elle se massait maintenant le ventre sous le regard interrogateur d’Erol.

« Il m’a tuée Erol. Tom, dans ma vision… ses Sentinelles m’ont tiré dans l’abdomen et je suis morte. »

Pour Erol, cette information supplémentaire était encore plus difficile à avaler même s’il ignorait ce qu’étaient des « Sentinelles ».

« C’est insensé ! Tu es ici. En entier ! balbutia Erol. Vous ! »

Il pointait désormais Byte

« Suzanne a rempli sa part du marché ? J’exige des réponses. Sur-le-champ. »

Byte avait maintenant pris place sur la chaise faisant face aux écrans. La main sur son front, elle grimaçait. Les plongeons dans le cyberespace réclamaient leur dû, mais à en croire les seringues de tranquillisant qu’elle sortit d’une petite boite en fer située dans l’accoudoir, elle n’était pas à son premier essai.

« Grâce à ce programme, de la mémoire de Suzanne a ressurgi sa dernière altercation avec Thomas Lionheardt », expliqua Byte en ôtant le capuchon de l’une des seringues hypodermiques.

Elle enfonça l’aiguille près de l’un de ses tatouages qui vira au noir, avant de poursuivre :

« Thomas Lionheardt est l’un des instigateurs de Nouvelle Aurore, sous le couvert de l’ONU. Le projet ultrasecret qui, contre toute attente, a eu pour réelle ambition de rayer de la carte l’humanité. »

Erol reformula les propos de la technomancienne dans sa tête.

« Quoi ? Mais dans quel but ?

— Jusqu’ici moi et les autres technomanciens qui s’étaient intéressés à la question l’ignorions. Cependant aujourd’hui, j’ai appris grâce à Suzanne que notre dénommé Tom, du fait de ses rêves démesurés, avait une dent contre ses semblables.

— C’est insensé, s’interposa Suzanne. Tom n’a jamais été un psychopathe ! Il n’a jamais témoigné d’un tel penchant si… si extrême !

— Mais comment aurait-il pu ? poursuivit Erol. Comment peut-on anéantir l’humanité tout entière sans que les futures générations ne le sachent ? »

Byte se tourna vers l’un des écrans. Là, les plans de ce qui ressemblait à un obus se dessinèrent. Ses proportions étaient titanesques à en juger par l’échelle qui était affichée.

« Le plan secret se calquait sur ce qui a été déclaré public : trois missiles sous forme de fusées. Disséminés à travers le globe, au sein de gigantesques complexes. Les bombes contenaient le gaz capable d’éliminer toute vie. Heureusement Suzanne l’en a empêché.

— Ah. Oui… en effet. Dont celle du Dammastock, c’est ça ? » grimaça Erol.

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Byte acquiesça et les écrans affichèrent désormais un modèle détaillé du centre censé abriter l’un des Josias. Erol reconnut le grand hangar et la salle des cercueils où il avait trouvé Suzanne quelques jours plus tôt. Son chemin à travers les entrailles de la Terre lui avait semblé une éternité.

Et pourtant, à en croire les plans de Byte, il en avait à peine parcouru un dixième. Plusieurs zones, dont le silo du missile et les laboratoires, tenues à l’écart par un long tunnel de dizaines de kilomètres, restaient également à découvrir si tout cela avait survécu à ses ravages.

« Je ne comprends pas comment j’ai pu me retrouver dans l’un de ces cercueils en verre. Et encore moins sans blessures, continua Suzanne qui se rhabillait désormais.

— C’est en effet un détail que nous devons éclaircir », lui répondit Byte au moment où Erol s’interposa :

« Attendez une minute ! Il y a autre chose à régler ! »

Byte et Suzanne le dévisagèrent. Erol tapota alors l’écran pour que celui-ci revienne aux plans de l’un des missiles.

« Nous sommes là aujourd’hui, car il a échoué. Il a avorté la mission puisqu’il a été possible de bloquer la mise à feu du Josias européen et empêcher l’explosion de la dernière bombe par le passé. Et cela grâce à Suzanne donc ?

— Oui, Suzanne et moi-même étions arrivés à cette conclusion. Ce missile est toujours dans le complexe. Sous le Dammastock.

— C’est là que ça se corse, Erol, lui répondit Byte. La roquette n’est pas sous la montagne. »

D’un geste du doigt, elle désigna le long couloir reliant le centre à son annexe contenant le silo. Le complexe disparut alors sous la surface et les Hautes-Terres se dessinaient désormais sur les écrans. Le missile, symbolisé par un point vert clignotant, se matérialisait petit à petit. Quand Erol comprit son emplacement, il frappa si fort sur le sol qu’il en fit sauter l’un des moniteurs.

« Lucerne ? devina Suzanne.

— Renaissance ! traduit Erol. Bien sûr qu’il fallait que ce soit juste à Renaissance ! Et maintenant l’Inquisition est exactement au-dessus de leur objectif ! »

Une étincelle illumina ses yeux. Ce qu’il venait de réaliser lui fit froid dans le dos.

« Voilà pourquoi ils tenaient à prendre la cité ! Avec ça ils auront l’arme ultime. La Fondation tombée, plus rien ne se dresse devant eux ! » s’exclama-t-il.

Byte resta silencieuse. Erol voulut connaître son opinion, mais Suzanne souleva un autre point important :

« Mais… comment ont-ils pu apprendre son existence s’il n’y a rien dans le cyberespace ?

— Thomas S. Lionheardt. »

Le cyborg intervint enfin.

« Il y a presque quatre cents ans, un jeune hacker nommé Marian parvint à rétablir aux communs des mortels le réseau de communication mondial. »

La technomancienne s’était assise sur le bord de la piscine, les pieds dans le liquide.

« Quand il a réactivé le réseau que l’humanité utilisait pour communiquer, se déplacer et se faire la guerre, il avait à peine vingt ans et déjà couvert d’implants.

— Admirable », souligna l’archéologue.

Byte continua :

« De ce réseau reconstitué, il tira néanmoins sa force et il devint le premier technomancien. Un cyborg du nouvel âge, mi-homme, mi-machine maîtrisant le cyberespace. Grâce à ce pouvoir, il put vivre longtemps et eut de nombreux disciples, dont moi.

— Poursuivez, Byte, l’invita Suzanne qui buvait elle aussi ses paroles.

— Mais dans ce réseau, il trouva un démon. Une entité non humaine dont il a toujours tu le nom qui lui a perverti l’esprit avec de noires idées sur l’humanité. Aujourd’hui, je suis presque certain qu’il s’agissait de Lionheardt.

— Vous pensez que c’est pour cela que j’avais l’impression de communiquer avec lui dans mes… rêves

— Ce n’était pas une impression. J’ai senti sa présence autour de vous.

— Exactement, regardez ! » s’exclama l’IA.

L’un des moniteurs fit apparaître des lignes de codes rouges. Erol n’en comprenait pas le sens jusqu’à ce que Suzanne lui expliquât que cela relatait différentes intrusions sur les serveurs de Byte.

Erol comprit enfin que selon les entrées horodatées, elles avaient eu lieu pendant leur plongeon. Et particulièrement dans les dernières secondes.

« Ce n’était pas une vision ou un rêve. Thomas Lionheardt existe toujours. Et il est venu ici comme le témoigne le logiciel de surveillance de Jinko, conclut Byte.

— Mais c’est beaucoup trop rapide pour que ce soit en plongeant lui aussi, compléta l’IA. On parle présentement de nanosecondes de réponses sur un réseau millénaire. C’est comme si…

— Comme s’il était déjà dans votre ordinateur ? » plaisanta l’archéologue.

Puis il se rappela les histoires d’Octave. Le transfert de conscience qu’il croyait un tissu de sornettes.

« La transcendance ! » s’écria-t-il

Il surprit tout le monde, y compris la conscience artificielle.

« Délocaliser l’esprit d’un humain dans un ordinateur ? demanda-t-elle.

— Je me souviens en avoir entendu parler au temps de Harvard. C’était à la télévision et dans les journaux aussi. Plus tard, Tom avait des hommes qui travaillait dessus dont… »

Elle s’arrêta. Elle semblait très fatiguée par ses récentes émotions.

« Je ne pensais pas qu’ils pouvaient y parvenir, continua Suzanne. Si je me rappelle bien les résultats étaient désastreux. On parlait d’humains mélangés à des IA ou inversement…

— Mais cette théorie se tient d’après les données recueillies, dit Jinko. Ce serait impressionnant, mais en effet, cela nécessitait la présence de programmes poussés qui pouvaient faire collision… dans le meilleur des cas…

— Dans le meilleur des cas, le sujet humain mourrait à la première tentative, conclut Byte. C’est impossible et pourtant… »

Erol savourait sa victoire. Octave pouvait être fier de lui. Mais Suzanne ne partageait pas son enthousiasme.

« Bien, et pour Marian ? » enchaîna-t-il, avide de savoir la suite d’histoire.

Voyant Suzanne à peine tenir sur ses jambes, Byte lui indiqua un autre fauteuil où elle put se reposer. Aussitôt après, Jinko lui apporta une tasse de thé chaud depuis la pièce adjacente.

Après s’être assuré que la jeune femme ne perdait pas conscience, Byte reprit :

« Le démon en question lui a échangé ses connaissances contre sa loyauté. Ainsi, il espérait être conduit au Josias européen ou Josias-01. L’explosion des missiles a rendu les deux tiers de la planète invivable. Il ne restait plus qu’à finir le travail, je suppose, dit Byte.

— Tom avait besoin d’un homme pour réactiver la fusée dont la dernière étape de mise à feu. Il a toujours eu peur des pirates informatiques et c’est pour ça que l’activation était manuelle, compléta de nouveau Suzanne. Mais tout porte à croire que Marian ne l’a finalement pas servi ?

— Marian a vu au travers des mensonges de cette entité. Nous avons bloqué physiquement l’accès au complexe. Pour qu’aucun humain ne puisse y entrer.

— Je savais que c’était un chic type », commenta Erol qui comprenait la réaction de son mentor.

L’archéologue fixa longuement la carte qui s’affichait régulièrement à l’écran. Le missile était protégé par plusieurs mètres de béton, jamais personne ne pourra mettre la main dessus alors qu’il était enfoui si profondément.

« Lui, oui. Mais nombre de technomanciens tombent malades Erol. Et je ne parle pas de la peste bionique. Je parle d’un mal plus subtil, proche de la folie. Quand l’homme abandonne sa raison pour la machine, il ne reconnaît plus ses semblables. Il sombre dans la psychose la plus dévastatrice. »

Byte était de nouveau allongée dans le bassin. Jinko lui appliqua de nouveaux pansements verts afin soulager les plaies que lui avait causé les Paladins à Trisstiss.

Plusieurs fois ses yeux virèrent au blanc pendant une fraction de seconde. Il avait remarqué que ce phénomène se produisait lorsqu’elle dialoguait avec son IA.

« Notre théorie serait que Lionheardt contrôle l’Inquisition. Ou plutôt Maev. »

Erol ne lâchait rien. Suzanne avait pris un risque énorme pour secourir la technomancienne et celle-ci était plutôt avare en réponses. Il était certain qu’elle en savait davantage.

« Je vois toujours mal l’Inquisition rayer de la carte les Hautes-Terres pour un type coincé dans le cyberespace.

— Ils portent pourtant le symbole de la Nouvelle Aube, fit remarquer Byte. Celui qui apparaissait dans cette salle contrôle. Celui de Tom Lionheardt.

— Mais pourquoi m’aurait-il prévenu que les Paladins étaient déjà en train de pénétrer dans le centre souterrain ? intervint Suzanne.

— Comment ? demandèrent Byte et Erol à l’unisson.

— Ce sont les derniers mots de Tom dans ma vision, poursuivit Suzanne. Ces souvenirs sont mélangés avec l’époque présente. C’est comme ça qu’il communique. Tout est sens dessus dessous. Mais je me rappelle qu’il parlait d’hommes en blanc, traversant les portes du complexe ! Il y avait une femme aussi ! »

Byte se leva d’un bond au même moment où les ventilateurs s’étaient mis à ronronner de plus belle. Sous les écrans, il faisait horriblement chaud.

« Comment se fait-il que je n’aie pas vu ça en plongeant avec toi ? Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne parviennent au centre de lancement du missile !

— Peu importe leurs ambitions, cela ne peut arriver ! s’emporta Erol. Nous devons aller là-bas et nous débarrasser une bonne fois pour toutes de ce missile ! »

Mais Byte parut plus défaitiste :

« Hélas, à moins de se libérer des Paladins par la force des armes, la seule solution serait de pénétrer à l’intérieur et de rendre hors service…

— Cela est dans nos cordes, Byte, dit Jinko. Aucun système informatique ne nous résiste.

— L’activation est manuelle. Il nous faut nous rendre sur place ! Mais nous ignorons le code d’accès ! C’était ce que cet idiot de Marian devait me transmettre à Trisstiss ! Pour le cacher de l’Inquisition.

— S’introduire et faire sauter le complexe, je peux le faire, mais…, débuta Erol qui voulait garder la tête froide. Mais, en effet, s’il nous manque le code… »

Erol se passa la main dans le cou pour éponger la sueur qui commençait à couler le long de son échine. Là, il sentit du bout des doigts le chaînon en métal du pendentif récupéré à l’auberge de Trisstiss.

« Vous pensez que c’est là-dessus ? »

À sa vue, Byte lâcha un cri de victoire. Vive comme l’éclair, elle glissa entre Erol et un énorme ventilateur qui souleva ses cheveux rouges. De derrière un enchevêtrement de câbles, elle sortit un paquet de chips et un ordinateur portable bricolé.

« Mais j’y pense… peut-on réellement faire confiance à cette dernière vision ? Je veux dire…

— Jamais je ne pourrai croire que Tom puisse faire une chose pareille ! » s’emporta Suzanne.

Avant que le cyborg ne puisse insérer le disque dur portatif dans son poste informatique. La voix de Jinko se fit entendre, et les écrans qui recouvraient les murs de la salle virèrent au rouge.

« Au fait, Byte…

— Oui, mon amour ?

— J’ai capté une communication intéressante tout à l’heure. »

Erol jura. Cela lui était complètement sorti de la tête.

« Que dit-elle ? s’interposa Suzanne.

— Maev est bien à Renaissance et un Juge-Exécuteur est en route.

— En route ? demanda la technomancienne.

— Droit sur nous, conclut Erol en tapotant l’écran qui affichait de nouveau la carte. À deux doigts du missile ou non, ils ont véritablement une dent contre Suzanne. »

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